"Nous avons demandé aux jeunes queer et trans qu’est-ce qu’ils, elles et iels veulent que leurs professionnel·les de la santé comprennent mieux au sujet de leur consommation de cannabis et de leur santé mentale. Voici qu’est-ce qu’ils, elles et iels nous ont dit.  

Ce que j’aimerais que professionnel·les de la santé ils sachent c’est qu’on est une bonne gang à être neurodivergents, neurodivergentes. Et on interagit pas de la même manière, on réagit pas de la même manière que les personnes neurotypiques ou straight en général. Souvent ça nous fait moins peur ou plus du bien ou c’est moins facile est addict que les pilules, on va dire. Ce serait important d’avoir une actualisation dans les études et les directions qu’on a par rapport à ça juste pour qu’on se fasse mieux servir et moins juger.

Le cannabis est un outil que les jeunes queer utilisent pour faire face à la réalité de nos vies. Les traumatismes que nous vivons, l’amplification des moments de bonheur, c’est une méthode qui tout simplement peut être considérée neutre. C’est important de considérer la santé mentale aux deux bouts de l’équation, soit que le cannabis nous impaire et nuit à notre santé, mais aussi comprendre que le cannabis enrichit nos vies et parfois les deux se produisent en même temps.

 De pas juste se concentrer sur notre consommation de cannabis. On vient vous voir pas juste pour notre consommation, ça fait partie de nos habitudes de vie, mais y’a évidemment autre chose à nous que juste notre consommation.

Dans mon expérience, être queer, utiliser la marijuana légalement et recevoir du support du système de santé, c’est difficile. Parce que dans la vie de tous les jours, telles que les choses sont en 2024, être jeune, être femme, être vulnérable et tous ces aspects-là, ça vient me chercher parce que c’est difficile de recevoir de l’aide sans préjugé.

Ma consommation de cannabis est plus que récréative. Selon les jours, ma consommation de cannabis peut être un soulagement de la douleur, un relaxant de l’anxiété sociale, un stimulant de bien-être, etc. En tant que personne trans, ma consommation de cannabis contribue parfois à renforcer mes expériences d’euphorie et d’exploration du genre. Étant donné qu’il est déjà difficile d’accéder aux soins de santé et encore plus aux soins d’affirmation du genre, je ne parlerai probablement de ma consommation de cannabis que si je sais que je peux vous faire confiance en partageant cette information dans le cadre de ma santé.

Aussi le plus possible, essayez de respecter notre identité de genre. On sait que c’est difficile avec le système et les changements de nom au niveau légal et tout, mais c’est très difficile de se faire respecter au niveau des pronoms et de l’identité de genre. Juste faire attention à ça, c’est très apprécié par une personne trans."